Rechercher dans ce blog

Traduire la page

vendredi 24 octobre 2014

Jean-Christophe Rufin, Le grand Coeur.



     Au tiers du livre j'ai senti une pointe de déception : certes l'oeuvre est bien écrite mais je m'ennuie. Et puis j'ai pensé à la forme que Jean-Christophe Rufin a voulu donner à son roman... ce n'est pas une histoire de cap et d'épée mais des mémoires sur le modèle de celles d'Hadrien écrites par Yourcenar. Soudain, plus d'ennuie mais de l'amusement en voyant l'auteur jonglé entre Histoire et histoire. Jean-Christophe Rufin parvient à retracer une période mouvementée, parfois mal connue, tout en se mettant dans la peau d'un personnage réel, fils de pelletier qui qui fait fortune et côtoie les plus grands de son temps. Tout au long du récit je me suis laissée prendre au jeu en imaginant que Jacques Coeur aurait pu écrire ces lignes, le pari de l'auteur est donc réussi !


"Cela s'appelait le temps et, quand on y jouait un rôle, il devenait l'Histoire. Il appartenait à chacun d'y prendre sa part."

"Mais l'amour ne donne de la force que pour entretenir son propre feu et la volupté ne nous laisse aucune énergie pour autre chose que pour la renouveler encore dans l'étreinte charnelle."

"[...] nous mêlâmes nos corps et nos douleurs, nos caresses et nos révoltes. Dans le brasier de cette volupté et pour le temps que dure l'amour, blessures et rancoeurs, déceptions et désillusions brûlèrent ensemble en un grand feu, qui fit fondre nos âmes et les unit."

"Ce n'était pas la première fois que je sentais en lui cette peur viscérale du temps. Lui qui supportait les privations, les échecs, les trahisons, cédait à une peur panique devant la perspective de la mort."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire